Google fait son entrée dans le marché du mobile. Seulement voilà, ce n'est pas avec un GPhone, comme attendu, mais via un système d'exploitation pour téléphones mobiles dénommé Androïd, du nom de la start-up de développement d'applications mobiles rachetée en août 2005 par Google. Basé sur le système d'exploitation Linux, Androïd sera libre de copie et de droit. Tous les constructeurs pourront donc l'utiliser sur leurs téléphones.
Autour de son projet, Google a rassemblé 33 partenaires autour de l'Open Handset Alliance, qui comprend notamment des opérateurs (T-Mobile, NTT DoCoMo, Telecom Italia, entre autres) et des fabricants, dont Samsung, Motorola, HTC, LG, Intel, Qualcomm et Broadcom. Nokia, premier fabricant mondial de téléphones mobiles, en est absent, puisqu'il détient 47,9 % de Symbian, l'éditeur d'un système d'exploitation occupant déjà 65 % du marché auquel s'attaque Google, selon l'institut IDC.
Concrètement, la nouvelle plate-forme proposée par Google, qui s'ouvrira aux développeurs extérieurs le 12 novembre, inclut tous les logiciels requis par un constructeur ou un opérateur pour créer un téléphone portable. Il permettra aussi d'y intégrer l'ensemble des applications développées par le groupe, notamment le moteur de recherche, la messagerie Gmail, le service de cartographie Google Maps et le service de partage de vidéos YouTube.
Les premiers téléphones équipés du système Androïd devraient arriver sur le marché dès le second semestre 2008 et afficher des prix bon marché. Les téléphones portables, contrairement aux ordinateurs qui utilisent majoritairement le système Microsoft, fonctionnent, en effet, avec de multiples plates-formes, incompatibles entre elles. Les éditeurs supportent alors des coûts importants pour adapter les logiciels à chaque type d'appareil. Proposé gratuitement, Androïd devrait régler, selon Google, ce problème.
Le géant américain, qui affirme depuis longtemps que la clé de sa croissance réside dans l'Internet mobile, n'avait pas réussi à trouver une porte d'entrée pertinente sur le dit marché. Plutôt que de lancer un portable, comme l'a fait récemment Apple avec l'iPhone, Google a finalement préféré parier sur un système en mesure de s'installer sur une quantité illimitée de mobiles.
Les revenus annuels supplémentaires que Google pourrait retirer seraient de l'ordre de 2 à 4,8 milliards de dollars durant les trois années suivant le lancement des téléphones. Bien évidemment, ces recettes proviendraient principalement de la publicité, le véritable nerf de la guerre que se livrent les poids lourds de l'Internet. D'après les analystes, les publicités sur mobiles décupleraient d'ici 2011, pour atteindre 14 milliards de dollars.
mercredi 7 novembre 2007
Google dévoile son système d'exploitation mobile
Publié par Mimi@MMTI à 08:25
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