Dongtan sera une cité formée de trois villages. La première phase de développement se terminera en 2010 : elle pourra alors accueillir 10 000 personnes. Il est prévu d'atteindre les 80 000 habitants d'ici 2020 et les 500 000 en 2050. Un projet d'ampleur, proportionnel au problème environnemental que connaît la Chine. Ce pays compte, sur son territoire, 20 des 30 villes les plus polluées du monde.
Dongtan sera énergétiquement autonome. Les bâtiments se verront fournir leur électricité par des panneaux photovoltaïques et des mini-turbines alimentées par le vent. Les transports en commun fonctionneront à l'énergie solaire, grâce à la biomasse ou encore aux piles à combustibles.
Les deux tiers de la ville, composés d'espaces verts, seront réservés aux piétons. Ces zones seront consacrées à l'agriculture : elles constitueront des zones tampons de marécages domestiqués, permettant de faire la transition avec les marécages "naturels".
Dotée de canaux, la nouvelle cité comportera des navettes fluviales solaires et des taxis sur l'eau. Les visiteurs devront se garer à l'extérieur de la ville, où ils ne pourront emprunter que les transports en commun.
Les villages seront construits autour d'étangs. Les bâtiments comporteront des toits végétaux et ne pourront excéder huit étages. Un urbanisme inédit pour la Chine, qui s'est lancée depuis quelques années dans la construction de gratte-ciel et qui compte 8 des 10 édifices les plus hauts du monde.
Cette prouesse écologique ne prévoit d'accueillir que des entreprises high-tech de biotechnologies et aucune industrie lourde. Une révolution également économique serait donc à prévoir
Située au nord de Shanghaï, l'île de Dongtan sera accessible en 3 heures depuis la mégalopole chinoise. Malgré le discours généreux qui entoure le projet, et qui parle d'ouverture à toutes les classes sociales, Dongtan devrait attirer en majorité les nombreux nouveaux riches de Shanghaï.